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Cynisme à revendre
Aujourd'hui, la Boillat, fleuron de l'industrie métallurgique suisse, est sinistrée. Non content d'avoir brisé les ouvriers de Reconvilier, leur outil de travail et leur savoir-faire inégalé dans le secteur des alliages métalliques, Friedrich Sauerländer, son conseil d'administration et son manager Martin Hellweg s'attellent donc à mettre à genoux le syndicat, pour bien montrer à l'ensemble des salariés et à leurs représentants que le droit de grève n'est qu'un droit formel en Suisse. Qui a élevé la mauvaise foi et la malhonnêteté au rang d'art industriel tout au long de ce conflit ? Qui a acculé le personnel de Reconvilier à reprendre la grève, pour mieux l'accuser ensuite de faire perdre de l'argent à l'entreprise et ainsi, trancher dans les effectifs ? Ces jours-là, le cours de l'action Swissmetal n'avait cessé de grimper... Qui s'est refusé à revenir à la table des négociations ce printemps, en dépit des demandes réitérées du syndicat ? La direction de Swissmetal est irresponsable, dans tous les sens du terme, sauf pour sauvegarder les intérêts de ses actionnaires. Même dans le monde capitaliste, cela démontre - une fois de plus - une vision archaïque des relations sociales. Ceux qui croyaient encore que le conflit de la Boillat n'était qu'un enjeu économique régional comprendront, on l'espère, que c'est un véritable choix de société qui s'opère. L'entreprise virtuelle contre l'entreprise de production. Article précédent | Article suivant | Sommaire des articles Sur le même sujet
Actualisé le 19.12.06 par webmaster
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