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Swissmetal veut supprimer un emploi sur quatre en Suisse
A l'issue d'une procédure de consultation avec les commissions, le nombre précis d'emplois biffés sur chaque site sera arrêté d'une façon définitive, a ajouté le porte-parole. Swissmetal dit mener des négociations avec les partenaires sociaux en vue de l'établissement d'un plan social. D'ici là et afin d'éviter les cas de rigueur, Swissmetal a mis en place un fonds social alimenté par la fondation patronale de l'entreprise. Une société externe a par ailleurs été chargée de procéder rapidement à des versements aux collaborateurs, a ajouté Swissmetal dans son communiqué. Dans un communiqué, Unia critique la restructuration. Selon lui, les suppressions d'emplois dépassent de loin ce que Swissmetal avait annoncé. Après la diminution d'environ 100 postes l'année dernière, les 153 nouvelles réductions de postes à plein temps représentent 208 licenciements, dénonce le syndicat. Cela prouve clairement que le concept industriel de Swissmetal a échoué, poursuit Unia, qui exige que les dirigeants de l'entreprise reviennent sur ce plan de démantèlement. Le syndicat Employés suisses a revendiqué pour sa part un plan social digne de ce nom. Selon la stratégie arrêté par le groupe, l'usine de Reconvilier va se spécialiser dans la fabrication de fils et de barres à haute valeur ajoutée. Elle sera dirigée par Manfred Gröning, membre de la direction du groupe métallurgique et jusqu'à présent déjà responsable du site allemand de Lüdenscheid. Unia fustige également cette décision, estimant que la direction de Swissmetal n'a une fois de plus pas tenu sa promesse de mettre en place une direction de site propre à Reconvilier. La restructuration prévoit une première vague de suppressions de 21 postes à plein temps durant l'été. Il s'agira surtout d'emplois de cadres dans le secteur technique, de la maintenance et de la logistique. Il est en outre prévu de résilier le contrat de 44 collaborateurs avec proposition modificative au sein de Swissmetal. L'un des principaux objectifs de cette restructuration est de faire en sorte que les usines en Suisse arrivent à un niveau de performance équivalent à celui du site de Lüdenscheid, un site qui a déjà été restructuré. Selon Swissmetal, les chiffres d'affaires par collaborateur industriel à Dornach et Reconvilier sont respectivement inférieurs d'environ 20 % et 40 % à celui enregistré à Lüdenscheid. La restructuration a également des répercussions au niveau des dirigeants. Swissmetal a en effet décidé de confier la direction des usines en Suisse à l'équipe de management de Lüdenscheid, qui a fait ses preuves selon elle. Outre sa fonction de responsable pour le domaine industriel de Swissmetal, Volker Suchordt, vice-président exécutif du groupe, prendra la direction de l'usine de Dornach. L'usine soleuroise va essentiellement se spécialiser dans la fabrication de profilés et de tubes à haute valeur ajoutée. Ces derniers jours, la nouvelle presse à extrusion a pressé les premières billettes à chaud et son exploitation opérationnelle démarrera par étapes successives au cours des neuf prochains mois. Il s'agit d'une nouvelle phase du concept industriel présenté en automne 2005 et qui s'étalera sur les 18 prochains mois. Henri Bols, qui dirigeait les deux usines en Suisse, quitte pour sa part Swissmetal d'un commun accord, indique l'entreprise. Elle lui exprime sa reconnaissance pour avoir notamment réussi à normaliser la situation au site de Reconvilier après la grève du début de l'année 2006. Article précédent | Article suivant | Sommaire des articles Sur le même sujet :
Actualisé le 12.06.07 par webmaster
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