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Quarante-neuf emplois passent à la trappe à Reconvilier
Swissmetal a donc entamé la seconde et dernière phase de sa restructuration, après avoir bouclé avec un mois de retard sur l’agenda la procédure de consultation avec ses partenaires sociaux. La première phase, achevée fin juin, avait déjà entraîné la suppression de sept emplois et 38 résiliations de contrat avec proposition de reclassement. Le chiffre final de 112 est moins élevé qu’annoncé en septembre, lors du démarrage de la consultation. Swissmetal avait alors parlé de 153 suppressions d’emplois sur les 606 postes que compte le groupe. Le nombre était ensuite passé à 146 fin septembre dans le cadre de la procédure de consultation avec les partenaires sociaux pour finalement se fixer mardi dernier à 112. «Le sacrifice s’est fait à part plus ou moins égale entre les deux sites», a tenu à préciser Sam Furrer. Le syndicat Unia et Employés Suisse ont de leur côté pris acte que plus de 30 licenciements (20 à Reconvilier) ont pu être évités dans la deuxième phase de consultation sur les licenciements collectifs. Mais ils restent très inquiets pour l’avenir de la Boillat. Pas question donc de parler de victoire, même pas petite. «Ces mesures mettent en danger la survie de l’entreprise et surtout de l’activité industrielle sur le site de Reconvilier», explique Fabienne Blanc-Kühn, membre de la direction du secteur industrie Unia. Ces licenciements vont dans la droite ligne annoncée par le boss Martin Hellweg. Fabienne Blanc-Kühn a tenu toutefois à souligner l’excellent travail effectué par la commission du personnel lors des négociations difficiles avec la direction de Swissmetal. Pour Unia et Employés Suisse, ces suppressions d’emplois doivent être une garantie pour le maintien du site à long terme. Les deux syndicats mettent en garde contre cette surenchère de licenciements, qui, pour eux, est «irresponsable». Elle affaiblit massivement la capacité de production de l’entreprise et entame la substance industrielle des sites respectifs dans un moment de réorganisation très importante de la production. Et Fabienne Blanc-Kühn de citer comme exemples: «La nouvelle presse à extrusion de Dornach n’est pas encore totalement opérationnelle. De plus, la fonderie vétuste n’est pas en mesure de produire les nombreux alliages spéciaux que la Boillat coulait dans sa fonderie moderne et performante». Rappelons pour conclure que le groupe a dû mettre son stock de métaux en gage pour que sa banque continue de lui prêter de l’argent. Une preuve de plus que la situation financière du groupe est bien délicate. Article précédent | Article suivant | Sommaire des articles Sur le même sujet :
Actualisé le 03.11.07 par webmaster
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