Grève de la Boillat : Swissmetal s'en prend à Unia

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Le Journal du Jura et ATS
Jeudi 12 juillet 2007
Swissmetal continue de souffler le chaud et le froid: quelques heures après l'annonce de l'accord sur le plan social, le groupe publiait un document de 25 pages sur les deux grèves qui ont paralysé la Boillat en novembre 2004 et au début de 2006. Swissmetal s'en prend au syndicat Unia et se plaint au passage d'avoir été la cible d'«une campagne médiatique incomparable». Il estime qu'Unia «a attisé les craintes existentielles des employés dans toutes les règles de l'art» et dénonce l'absence de scrupules dont aurait fait preuve le syndicat. Le groupe s'en prend notamment à ses principaux responsables, Renzo Ambrosetti, André Daguet, mais aussi Fabienne Blanc-Kühn qui, avec «d'autres trublions» auraient instrumentalisé les employés de Reconvilier et utilisé le conflit à des fins personnelles.

S'appuyant sur l'avis d'un professeur de droit de l'Université de Berne, Swissmetal continue d'affirmer que la grève était illégale, car elle ne contestait pas des points de la CCT mais était dirigée contre la stratégie du groupe, ce qui ne serait pas licite. La grève lui ayant coûté entre 7 et 10 mios de francs, le groupe rappelle avoir entrepris des démarches pour obtenir compensation.

«Différend»

Swissmetal salue l'attitude d'Unia concernant le plan social, mais l'attaque durement dans son mémorandum. Pour Sam Furrer, «ce n'est pas un double langage. Pour le plan social, Unia a pleinement joué son rôle de partenaire social. Quant à notre mémorandum, nous estimons qu'Unia a joué un rôle très négatif en outrepassant son rôle et en se mêlant de stratégie d'entreprise. Un syndicat n'a pas à s'en mêler, car c'est un domaine qui est de la seule responsabilité de l'entreprise.»


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