Reconvilier | Deux ans déjà, la grève à la Boillat

Continuons à dénoncer!

Le monde, les gens du pays, de ce coin de terre et de sa vallée, les employés licenciés, réengagés ou toujours sur la touche, toutes celles et ceux qui ont été brimés, ne pourront oublier. Souvenons-nous. Le 16 novembre 2004, à 9 h et quelques poussières, les machines s'arrêtent. La mise à pied, avec effet immédiat du directeur du site, André Willemin, fait déborder la coupe Boillat, déjà bien trop pleine. La première grève est lancée. Elle durera dix jours, et sur un accord plus ou moins boiteux, mais signé, comme promis, confiant le personnel se remet à la tâche, le 26 novembre à 13 h 15 précises.

Plutôt mal que bien, les machines tourneront à ce rythme, quatorze mois durant. Traîné dans la boue et le mépris à tous niveaux par une direction sans scrupule, après des semaines de tension, de fortes pressions exercées sur les commissions d'entreprise, des licenciements, le personnel est à bout. Il dénonce le non-respect du protocole d'accord et repart en grève, le 25 janvier 2006.

Deux ans de lutte ouvrière, qui n'auront pratiquement servi à rien. Swissmetal poursuivra sa stratégie de démantèlement jusqu'à la fin. Car aujourd'hui, le conflit n'est de loin, pas terminé. Que reste-t-il de la Boillat? Pour continuer ensemble à dénoncer, les «Femmes en colère» organisent ce vendredi 17 novembre une soupe populaire sur le déjà très célèbre parking de l'Usine 1. Elles y convient toute la population, d'ici et d'ailleurs. Combattante de la première heure, Maria Wuillemin y prendra la parole. Venez nombreux apporter votre soutien, dès 17h30. (rmv)

Soupe populaire vendredi 17 novembre, à 17 h 30 sur le parking de l'Usine 1.


Article précédent | Article suivant | Sommaire des articles

Sur le même sujet