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Swissmetal Boillat | Problèmes d'approvisionnementLa production de lopins a repris
A la production, la situation n'est pas brillante non plus. La faute, notamment, au manque chronique de matières premières. Officiellement, «Swissmetal veille à assurer une gestion rigoureuse des stocks pour avoir assez de matière sur les installations où c'est nécessaire afin d'assurer le flux de la production». C'est ce qu'avait déclaré au JdJ Sam Furrer, responsable de la communication de Swissmetal, début juillet. En réalité, «cela n'a rien à voir avec une gestion rigoureuse des stocks. En raison de ses gros problèmes de liquidités, Swissmetal ne peut pas faire autrement», analyse un employé de l'entreprise qui tient à garder l'anonymat. Résultat: les livraisons se font au compte-gouttes, avec quelques tonnes livrées ici, quelques autres qu'il faut renvoyer sur un autre site pour le dépanner. Ce qui entraîne des problèmes de planification et des coûts de transport élevés. Cette absence de stocks ne va pas sans poser de gros problèmes. En particulier pour les clients décolleteurs restés fidèles. Pour satisfaire leurs propres clients, ces derniers ont souvent besoin de matière sur-le-champ. Or, avec la politique actuelle de Swissmetal, ils sont contraints d'aller s'approvisionner ailleurs. «C'est vrai que l'entretien d'un stock coûte cher, mais ça permet au moins de garder des clients. Aujourd'hui, ils sont presque forcés d'aller se fournir ailleurs.» Seule maigre «consolation»: la pénurie de matière n'est pas propre à la Boillat, mais semble aussi toucher Dornach et Lüdenscheid. Reste que la matière achetée ailleurs ne correspond pas toujours aux spécifications dont certains anciens clients de la Boillat ont besoin. Voilà pourquoi ils confient cette matière à la Boillat pour y effectuer certaines opérations - redressage, traitement thermique, etc. Selon un collaborateur, «nous retravaillons notamment de la matière qui vient de chez Wieland» (grande entreprise allemande qui fabrique des produits cuivreux, n.d.l.r.). «En fait, ce sont des opérations que nous faisions déjà auparavant. La différence, c'est qu'avant, nous le faisions sur de la matière Boillat...» Dans ce contexte plutôt sombre, il y a malgré tout une bonne nouvelle: le travail a repris cette semaine au département «lopins», à l'arrêt depuis cet été, les commandes pour les instruments d'écriture ayant été transmises à Lüdenscheid. Une dizaine de machines Mikron ont ainsi été remises en marche pour répondre à la demande d'un client asiatique, visiblement pas satisfait de la qualité de la matière fournie par l'usine allemande. Au moins un motif de satisfaction pour les employés de Reconvilier... Article précédent | Article suivant | Sommaire des articles
Actualisé le 19.11.06 par webmaster
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