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Médiation n'est pas manipulation...
Mais hélas pas toujours, comme l'a démontré le conflit de la Boillat. Les travailleurs ont cherché à faire entendre leur voix, estimant que les décisions de Hellweg conduisaient la Boillat - et Swissmetal - droit dans le mur. Le problème, c'est qu'en vertu de l'ordre juridique suisse, les questions de management et d'organisation de l'entreprise sont du ressort de la direction. Les travailleurs ont le droit d'être informés et consultés, c'est tout. Etant dans l'impossibilité de dialoguer, ils ont finalement eu recours à l'ultime arme qui leur restait: la grève. Cela prouve bien que les instruments de négociation classiques étaient inopérants. C'est pour sortir de cette impasse que Rolf Bloch a été appelé à la rescousse. Les travailleurs n'ont certes pas obtenu ce qu'ils espéraient de son intervention. Loin s'en faut. Pire, ils se sont sentis floués lorsque Swissmetal a rompu la médiation. Mais cela ne tient nullement à Rolf Bloch. En l'occurrence, Martin Hellweg s'est cru assez malin pour se servir de la médiation et la manipuler pour obtenir la fin de la grève et faire le ménage à la Boillat. Mais ce piètre manager n'a toujours pas compris que ce faisant, il est en train de saborder Swissmetal. Article précédent | Article suivant | Sommaire des articles Sur le même sujet
Actualisé le 28.06.07 par webmaster
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