La paix du travail n’est pas menacée en Suisse

L'analyse de Rolf Bloch dans une publication du centre patronal vaudois

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ATS et 24 Heures
Mercredi 7 février 2007
Le Centre patronal a verni lundi un ouvrage traitant du partenariat social, cosigné par Rolf Bloch, médiateur dans l’affaire Swissmetal Boillat.
La paix du travail n'est «pas menacée» en Suisse, selon Rolf Bloch. L'ancien médiateur estime que le conflit de Swissmetal Boillat reste «un cas particulier» dans les relations entre patrons et salariés attachés à des valeurs de concordance.

Coauteur de l'ouvrage présenté lundi au Centre patronal vaudois à Paudex, La paix du travail est-elle menacée? Rolf Bloch est «optimiste» sur l'avenir du partenariat social à la mode helvétique. La Boillat n'est «pas un cas d'école», mais s'explique par un «cumul» de difficultés.

Compromis suisse

Tout ce qui correspond à l'esprit suisse (concordance, dialogue, compromis, pragmatisme) avait disparu à Reconvilier (BE). «Le climat était absolument négatif» et la grève portait sur l'orientation stratégique de l'entreprise, un élément jamais réglé par une convention collective de travail.

Des origines culturelles diverses, des langues différentes, des logiques opposées entre rendements financiers et développement industriel: tout a contribué à transformer la Boillat en un affrontement comme la Suisse n'en avait plus connu depuis de nombreuses années.

Pour éviter de telles crises, Rolf Bloch préconise quelques remèdes. «Il faut avoir soin de cet esprit suisse, bien faire l'information et la consultation» du personnel. Avec comme but de parvenir à «une unité de doctrine à laquelle tout le monde peut souscrire.»

Face aux risques que représentent des groupes financiers qui ne connaissent pas les gens et les produits, Rolf Bloch mise sur les petites et moyennes entreprises (PME), l'écrasante majorité du tissu économique suisse. Ces patrons ont de «la compréhension» pour leurs collaborateurs. Ainsi, «nous pourrons sauvegarder cet avantage helvétique».

Etat de droit

Egalement coauteur de la publication, Bernard Jeandet, secrétaire central d'UNIA pour la Suisse romande, a relevé que «trouver un compromis n'est pas se compromettre». Enfin, Olivier Beaumont, administrateur-délégué de KBA-Giori (équipements pour impression de billets de banque à Lausanne), a souligné l'importance de l'état de droit régnant en Suisse. «C'est un enjeu social fondamental» qui fait la différence avec la France où l'occupation d'usines est par exemple illégale, mais jamais sanctionnée.«La paix du travail est-elle menacée?», publication du Centre patronal vaudois, 11 000 exemplaires, 80 pages, 12 francs.


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