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Une agonie qui n'en finit pas
Ce soir, à 18 h, le mouvement des Femmes en colère invite la population à se rassembler à Reconvilier. Une manifestation de commémoration, bien sûr, mais aussi de soutien à ceux qui continuent de trimer sous la férule de Hellweg & Co. Et qui assistent, impuissants, à l'agonie de ce fleuron industriel qu'était la Boillat. Car, malgré les propos lénifiants de la direction qui prétend que la situation s'est normalisée à Reconvilier, force est de constater qu'il n'en est rien. Pas étonnant, quand on licencie tous ses cadres, un tiers de son personnel, et qu'on liquide les matières premières nécessaires à la production pour renflouer les caisses du navire qui prend l'eau de toutes part. Pas besoin d'être diplômé de l'Université de Rochester pour comprendre cela. Il n'y a que des vautours de la finance, obnubilés par les profits à court terme, pour continuer à faire confiance à Martin Hellweg. A l'heure où les ex-managers de Swissair défilent sur le banc des accusés, on ne peut s'empêcher de tirer un parallèle. Dans la compagnie aérienne, les pontes ne connaissaient pas grand-chose au monde du transport aérien. Chez Swissmetal, les spécialistes compétents ont été licenciés ou poussés vers la sortie. Dans la compagnie aérienne, les prétendus top-managers ont jeté de la poudre aux yeux avec leur stratégie du chasseur. Jusqu'au grounding. Chez Swissmetal, Martin Hellweg continue à faire illusion et à passer pour le sauveur du groupe. Alors qu'il n'en est que le fossoyeur. Article précédent | Article suivant | Sommaire des articles En savoir plus
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Actualisé le 25.01.07 par webmaster
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