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Canton de Berne | Andreas Rickenbacher présente ses priorités pour la législatureHuit axes pour renforcer le canton
Celle-ci s'inscrit d'ailleurs parfaitement dans le programme de législature défini par le Conseil exécutif et dont le fil rouge est le développement durable. Sa direction étant concernée dans la quasi-totalité des domaines politiques, elle pourra contribuer de manière essentielle à la réalisation de cet orientation stratégique, a-t-il souligné. Pour les quatre années à venir, Andreas Rickenbacher s'est fixé huit priorités. Tout d'abord, une politique économique active. Il veut notamment renforcer le site économique le long des axes Berne-Berthoud-Langenthal et Bienne-Berne-Thoune, et améliorer les infrastructures de transport en misant sur les transports publics. Mais il faut aussi renforcer l'attrait du canton comme cadre de vie. Et pour cela, il veut promouvoir une véritable politique familiale permettant aux femmes de continuer à travailler après avoir fondé une famille. D'où la nécessité de développer des structures d'accueil d'enfants extra-familiales, d'introduire des horaires-blocs, de donner plus de poids à l'écologie, d'offrir un environnement calme et une diversité culturelle. Des éléments qui comptent en tout cas autant que le montant des impôts dans le choix du cadre de vie des familles, a-t-il constaté. L'avenir passe par l'innovation «Le gouvernement ne peut certes pas ordonner l'innovation, mais il peut créer de bonnes conditions générales à cet effet», a souligné Andreas Rickenbacher. Voilà pourquoi il va mettre sur pied un «groupe de coordination du transfert de connaissances et de technologies» entre les milieux de la recherche et de l'économie, sous l'égide de la promotion économique (PEB). Ce groupe doit devenir une plate-forme de rencontres et d'échanges entre tous les acteurs concernés. Il veut aussi permettre aux PME bernoises de profiter davantage des moyens (100 mios par an) mis à disposition par la Confédération pour promouvoir l'innovation. Troisième priorité: à l'avenir, la PEB devra se concentrer sur les atouts de l'économie bernoise en poursuivant la politique des clusters. Mais plutôt que de promouvoir de nouveaux projets, elle devra se concentrer et optimiser ceux existants. De plus, elle devra aussi réexaminer ses prestations à la lumière des effets qu'elles produisent. De l'emploi pour les jeunes Le patron de l'Economie publique s'est par ailleurs dit préoccupé par le chômage des jeunes. Néfaste du strict point de vue économique, «il est aussi dangereux du point de vue socio-politique, car un jeune ne peut guère démarrer plus mal dans la vie qu'en éprouvant le sentiment d'être superflu». Avec l'évolution démographique, le problème sera certes moins lancinant ces prochaines années, mais il faut agir tout de suite, «car chaque jeune sans apprentissage ni emploi est un jeune inactif de trop». D'où la nécessité d'améliorer la collaboration entre les diverses institutions de l'Etat et l'économie privée. Dans ce contexte, il a annoncé la tenue d'une conférence cantonale sur l'apprentissage à fin novembre. Andreas Rickenbacher a également souligné qu'il entendait donner davantage de poids à l'écologie. Pour les agriculteurs, elle leur permet d'améliorer leurs revenus. Mais le patron de l'Economie veut aussi jouer un rôle actif dans le domaine de la protection de l'air en luttant davantage contre les dépassements réguliers du taux d'ozone et contre les poussières fines. En matière de politique sylvicole, le nouveau conseiller d'Etat souhaite un meilleur équilibre entre les fonctions protectrices et de loisirs des forêts. Une révision de la loi sur les forêts devra veiller à ce que l'économie forestière et le secteur du bois aient les moyens d'affronter les défis auxquels ils devront faire face à l'avenir. Régions et tourisme Dans un canton aussi diversifié que l'est Berne, il a encore souligné l'importance de la politique régionale. Si les grands centres sont les moteurs de l'économie, les régions plus rurales ont elles aussi des atouts qu'il s'agit de développer à l'aide de mesures adéquates. Dans ce contexte, la nouvelle politique régionale (NPR) qui devrait être adoptée cet automne par le Conseil national est une chance pour le canton de Berne, où le tourisme reste un poids lourd de l'économie. Mais pour renforcer ce secteur, il plaide pour une réduction des marques touristiques et une concentration sur les plus célèbres, comme Gstaad, Interlaken - ou Watch Valley pour l'Arc jurassien. Enfin, Andreas Rickenbacher a souligné que pour le canton de Berne, le projet Euro 08 représentait une chance à saisir pour promouvoir le canton en tant que cadre de vie et site économique. Disponible pour la Boillat Très préoccupé par le conflit de la Boillat, Andreas Rickenbacher a rencontré le médiateur Rolf Bloch dès son entrée en fonctions. Interpellé à propos de la situation actuelle, il constate qu'elle ne s'est guère améliorée et que l'atmosphère reste lourde à Reconvilier. En tout cas, il déplore que Swissmetal ait rompu de manière unilatérale la médiation, soulignant que tout comme Elisabeth Zölch, il a toujours soutenu ce processus. Il relève toutefois que la direction de Swissmetal a dit vouloir mettre en œuvre de son propre chef les propositions de l'expert Jürg Müller. «J'attends de voir les résultats avant de juger.» Il souligne par ailleurs que par le biais de la Promotion économique, le canton suit toujours de près ce qui se passe et que sa porte reste ouverte aux deux parties si elles le souhaitent. Article précédent | Article suivant | Sommaire des articles Autres liens
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Actualisé le 19.11.06 par webmaster
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