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La direction et le conseil d'administration de l'entreprise provoquent un nouveau coup d'éclatSwissmetal claque unilatéralement la porte de la médiation à la Boillat
Face à la presse, hier à Zurich, le président du conseil d'administration Friedrich Sauerländer a eu des mots très durs. Il considère que la délégation emmenée par Nicolas Wuillemin n'est plus légitimée, puisqu'elle est composée en majorité d'anciens collaborateurs licenciés. Ce que réfutent les délégués de la Boillat: «Un nouveau mensonge. Sur les neuf représentants, cinq sont encore employés et quatre sont licenciés.» On apprenait toutefois hier en fin d'après-midi que deux membres de cette délégation, encore sous contrat, avaient été interdits de site et avaient reçu un préavis de licenciement. «Influencée par des forces régionales et patriotiques» Selon Friedrich Sauerländer, la délégation de Reconvilier à la médiation est «influencée par des forces régionales et patriotiques». Elle veut apparemment poursuivre son objectif de destruction de Swissmetal par le biais d'une mise en faillite, a-t-il encore déclaré. C'est pour cette raison qu'elle a «empêché le personnel le 15 juin d'approuver les recommandations de M. Müller, paralysant ainsi la mise en œuvre des propositions de la médiation de manière irresponsable. Après une analyse minutieuse, Swissmetal est arrivé à la conclusion qu'elle ne peut plus être l'interlocuteur légitime.» La direction de l'entreprise souhaite donc la nomination de nouveaux représentants. Ce d'autant plus, a poursuivi le président du conseil, que divers entretiens menés individuellement ou en groupe la semaine dernière ont permis de constater que beaucoup de collaborateurs actifs ne se sentent plus représentés par cette délégation. Ils souhaitent plutôt «s'investir dans la reconstruction rapide de Reconvilier». «Poursuivre la médiation, c'est renforcer l'incertitude» Pour Swissmetal, poursuivre la médiation n'a plus de sens. Cela ne conduirait qu'à «renforcer la confusion et l'incertitude qui règnent à l'usine de Reconvilier, et diluer la responsabilité de la direction de l'entreprise». Ce qui importe maintenant, c'est un nouveau départ. C'est la reconstruction du site de Reconvilier avec le personnel restant et, si possible, la création de nouveaux emplois. Selon Swissmetal, la majorité du personnel actif de Reconvilier ainsi que beaucoup de clients et d'investisseurs souhaitent en effet la stabilisation de la situation. «Néanmoins l'entreprise est consciente que les conséquences à long terme du conflit et surtout les conséquences émotionnelles resteront encore longtemps perceptibles et exigeront une attention toute particulière», note encore Swissmetal. Pour beaucoup à la Boillat, ces conséquences sont plus qu'émotionnelles. Elles laissent la porte ouverte à des réactions aussi nombreuses qu'imprévisibles. Article précédent | Article suivant | Sommaire des articles
Actualisé le 28.06.07 par webmaster
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