La fonderie

Le début

Tout commence à la fonderie. Pour couler un alliage donné, les fondeurs ont à disposition une multitude de recettes (que je ne vais pas dévoiler ici, pour des raisons évidentes). Il y a vraiment beaucoup... Croyez moi.

Comment faire pour choisir la bonne recette? Ça c'est très compliqué! Tout dépend de ce dont ils disposent comme matières de base sous une multitude formes (métaux neufs en lingots, tournures, ...).

La préparation de la coulée doit être soigneusement effectuée. Il faut peser ou doser les différents composants (rappel : qui sont sous différentes formes, à savoir lingots, tournures, ...) aussi précisément que possible afin de respecter la composition chimique de l’alliage à couler. Le secret de fabrication consiste aussi dans le savoir de la composition chimique des différentes matières de base afin de pouvoir en faire un bon mélange. Le calcul doit encore tenir compte du fait que certains éléments se mettent à s’évaporer à la température de fusion du métal en question. Vous voyez, ce savoir-faire n’est pas aussi simple que Hellweg pourrait vous le faire croire.

L’étape suivante consiste à fondre cette préparation. Ca, c’est encore relativement simple. Il suffit de chauffer pour fondre. Ben, non! Ce n’est pas si simple. Le travail à la fonderie est en fait très stressant. Parce qu’il y a toute une synchronisation très compliquée à faire entre la préparation de la coulée, la coulée en elle-même (c'est-à-dire solidifier et refroidir les barreaux ou fils correctement), tout en gardant tout sous contrôle.

Il y a en fait deux fours dont un sert à la fusion et l’autre pour couler. Une fois la matière en fusion, le contenu du four de fusion est versé dans le four de coulée. Mais il faut toujours laisser un peu le métal fondu dans le four de fusion (je ne vous dis pas combien, d’ac.?), sinon on a du mal à initier la fusion suivante. Eh oui, ce n’est pas aussi simple qu’on pourrait croire.

Autre point fort de la Boillat: une fois que la préparation de coulée a été versée dans le four de fusion, il faut que l’opérateur prélève un échantillon pour une analyse de la composition chimique. A la Boillat, ce petit échantillon, une fois solidifié, est envoyé par poste pneumatique jusqu’au laboratoire, 100% automatisé. Là, des robots sortent l’échantillon de son conteneur, le scient, le fraisent, afin que l’état de surface de l’échantillon soit toujours propre pour les analyses effectuées par rayons X. C’est du high-tech; du très high-tech, mes amis.

Ces résultats d’analyse chimique sont communiqués via un réseau informatique et sont imprimés sur une imprimante située tout près de l’opérateur concerné. Ainsi l’opérateur peut lire ces résultats rapidement.

L’opérateur ne peut verser le métal fondu du four de fusion dans le four de coulée que si, et seulement si, les résultats du contrôle de la composition chimique sont corrects, bons, et tip-top en ordre. Sinon, il doit procéder à des corrections plus ou moins périlleuses en fonction de la déviation des valeurs cibles de la composition chimique de l’alliage.

Pendant tout ce temps, sur l’autre four, le four de coulée, le métal solidifié continue de sortir, petit à petit, et tout un système de refroidissement très compliqué est là pour refroidir le métal à une vitesse contrôlée. Eh oui Martin, tu ne sauras jamais combien de °C/minute, cette vitesse.

Les deux formes de produits à la Boillat

Il y a deux formes de produits coulés chez la Boillat. Les billettes, qui sont sciées à partir des barreaux qui sortent du four de coulée, automatiquement à la bonne longueur. Sur d’autres installations, sont produits des fils, sortis du four de coulée, qui sont cintrés en de grosses torches.

A part le contrôle de la composition chimique, l’opérateur doit constamment contrôler l’état et le niveau des fours tout en contrôlant l’état des produits coulés. Un travail consciencieux à la fonderie requièrt donc un engagement sans faille des fondeurs.

Il y a encore le travail d’équipe qu’il faut faire ressortir à la fonderie. Il y a une équipe qui s’occupe de la réfection des fours. Tout un savoir faire! Tout un timing ! Sinon, le four, qu’il soit de fusion ou de coulée, est tout à faire capable d’envoyer le métal en fusion direction votre figure [Karl: Ouille!].

Les produits coulés doivent avoir des caractéristiques permettant l’exécution des transformations suivantes: l’intérieur des billettes comme des fils coulés referme beaucoup de secrets qui donnent aux produits finis de la Boillat la qualité qui fait son renom mondial. Mine de rien, certaines caractéristiques obtenues ici ne peuvent plus être effacées par les transformations suivantes, elles suivent le produit jusqu’aux produits finis. C’est dingue non? Raison pour laquelle, enlever la fonderie de la Boillat, c’est enlever la qualité que la Boillat peut fournir (en particulier à vous, chers clients de la Boillat!).
Actualisé le 24.06.06 par webmaster
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