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Editorial : Le château de cartes près de s'effondrer
En réalité, le groupe est financièrement aux abois. A la Boillat, la situation est loin de se normaliser, contrairement à ce que prétendla direction. Alors que le groupe se félicite d'avoir décroché une première commande commerciale de tubes de précision à grandes dimensions en alliage CN8, il n'est plus en mesure de produire plusieurs spécialités avec la qualité irréprochable qui faisait la force de la Boillat. Pas étonnant que certains clients aient récemment claqué la porte - notamment un spécialiste de la connectique dans l'Arc jurassien. Un autre gros client serait sur le point d'en faire autant. Après avoir massacré la vache à lait qu'était la Boillat, Martin Hellweg se rend apparemment compte que son château de cartes est près de s'effondrer. Il y a en effet le feu à la maison. «Au troisième trimestre, nous avons été obligés de refuser des commandes clients car nos possibilités de préfinancement étaient trop limitées. Nous avons ainsi perdu une part importante de chiffre d'affaires, et des capacités sont restées inexploitées», avoue le CEO. Pourtant, depuis le début de l'année, Swissmetal ne cesse de vendre du stock pour obtenir des liquidités. Pour un gain de huit millions, selon le groupe. Pour plus du double, assure un fin connaisseur. Que Swissmetal n'ait pas les moyens de préfinancer les commandes de ses clients malgré ces brassées de millions en dit long sur l'état dramatique de la situation. Hier, le groupe s'est voulu rassurant en affirmant avoir trouvé une banque - apparemment belge - prête à lui assurer de nouvelles lignes de crédit. Peut-être celle-ci a-t-elle été séduite par le cours de l'action qui a doublé ces derniers mois. Mais le soufflé pourrait vite retomber. Hier, le titre a perdu 4% de sa valeur. Ça sent le sapin... Article précédent | Article suivant | Sommaire des articles Sur le même sujet
Actualisé le 28.11.06 par webmaster
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