Patrick Rebstein : homme de dialogue et d'ouverture

Le nouveau directeur de Swissmetal Boillat, Patrick Rebstein, est entré hier en fonction. Après un intérim assuré pendant près de neuf mois par Albert Gaide, il a pris les commandes de la Boillat, la fonderie de Reconvilier. Homme de la maison (il est entré dans l'entreprise en 2002), il entend poursuivre le développement du site, recréer une très bonne ambiance pour que le personnel (380 employés) vienne travailler avec plaisir, retrouver et améliorer les performances et l'efficacité tout en préparant les stratégies du futur.

Chacun a encore en mémoire la crise très importante qui a secoué la Boillat en novembre dernier et entraîné une grève totale de dix jours. Grâce au directeur ad intérim, la sérénité est revenue, parce qu'il a su œuvrer pour le bien de l'entreprise. Et en nommant Patrick Rebstein, la direction générale et le conseil d'administration de Swissmetal ont respecté une des clauses de l'accord qui avait mis fin à l'arrêt de travail.

Phase de reconstruction pour retrouver plaisir et efficacité

Mais la grève a laissé des traces, même si la page est tournée. «Il reste encore un grand chemin à parcourir pour retrouver une ambiance totalement positive. De nombreux départs, à cause du climat qui régnait avant la grève, ont fragilisé l'état d'esprit, tant parmi les cadres que chez les employés».

L'heure est donc à la reconstruction et au recrutement de nouveaux collaborateurs. Toute la partie formation va se mettre en marche. «Dans un proche avenir, nous allons retrouver l'efficacité qui caractérise la Boillat», affirme en conséquence Patrick Rebstein. Dans ce but, il va lancer une profonde réflexion sur le mode de travail actuel.

Volonté confirmée de développer la Boillat

Pour mener à bien ses projets, le nouveau directeur dispose de l'appui de la direction générale et du conseil d'administration qui ont confirmé la volonté de développer le site de Reconvilier. La preuve en est donnée par les investissements importants actuellement en cours. Cette année, cinq millions seront injectés dans la Boillat. Ce montant concerne une installation de recuit et une autre de décroûtage.

Homme de dialogue et de communication, Patrick Rebstein se veut ouvert à la discussion, avec tout le monde. Et il entend le prouver: «Maintenant que la phase de passation de pouvoirs est achevée, je vais fortement augmenter ma présence dans les ateliers et prendre le temps de parler avec le personnel. Je m'y mettrai rapidement, dès ces tout prochains jours».

Une continuité accueillie positivement par le personnel

Du côté du personnel justement, l'entrée en fonction de Patrick Rebstein est bien accueillie. D'une part, les employés sont satisfaits de la désignation d'un directeur qui connaît bien l'entreprise, qui est de la maison. Ils auraient mal pris la nomination d'une personne parachutée de l'extérieur. Et ils n'ont pas oublié que Patrick Rebstein faisait partie de la délégation qui a mené les pourparlers lors de la crise.

D'autre part, le choix du conseil d'administration assure la continuité. «Mon style est connu. Il n'y a donc pas de surprises», note encore celui qui a vécu sereinement sa première journée dans ses nouvelles fonctions. «Ces derniers temps, j'ai travaillé de manière très proche avec Albert Gaide. Je sais donc ce qui m'attend. Mais j'ai quand même constaté que c'est maintenant mon propre agenda qui est particulièrement rempli». Avec toutes les échéances importantes que cela implique.


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