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Swissmetal Boillat | La direction a rencontré une délégation de l'AFDTLes clients toujours pris à la gorge
«Nous avons posé de nombreuses questions pour tenter de connaître les raisons des retards, des problèmes de livraison et de qualité, mais comme d'habitude, nous n'avons pas obtenu de réponses très concrètes à nos demandes», déplore Sandrine Javet. Pour les clients, la situation reste en effet toujours aussi catastrophique. Lors de la reprise du travail après la grève, ils ont eu toutes les peines du monde à recevoir les commandes provenant du stock d'avant la grève en raison de la totale désorganisation. 20 semaines d'attente Mais depuis, la situation ne s'est guère améliorée. Beaucoup n'ont en effet quasiment plus rien reçu, les commandes étant sans cesse ajournées. A tel point qu'aujourd'hui, les délais de livraisons atteignent facilement 20 semaines, voire davantage. Pour être approvisionnés en suffisance, certains n'ont pas hésité à doubler leurs commandes auprès d'autres fournisseurs. Et ils ne l'ont pas regretté, car celles passées à la Boillat ne sont jamais arrivées. Egalement confrontés à de gros problèmes de qualité, beaucoup de clients ont cherché des alternatives. Par exemple en essayant d'usiner d'autres alliages - avec l'accord de leurs clients, évidemment. D'autres ont parfois eu de bonnes surprises en s'approchant d'autres fournisseurs. «Plusieurs à qui Swissmetal proposait de la matière de Dornach ont en effet trouvé nettement mieux auprès de la concurrence. Autant dire qu'ils ne sont pas près de revenir chez Swissmetal et laisser tomber ces fournisseurs qui ont fait de gros efforts pour leur donner satisfaction», constate Sandrine Javet. Mépris du client Evoquant les fameuses 23 pages de commandes passées auprès de la Boillat et ventilées ensuite par Swissmetal à Dornach ou à Lüdenscheid, elle constate que cela n'a guère été apprécié des membres de l'AFDT. «Quand on passe commande chez Boillat, c'est parce qu'on veut de la qualité Boillat, avec des certificats Boillat, et un service après-vente Boillat. Ce n'est pas pour recevoir de la qualité Busch-Jaeger ou autre!», tempête le patron d'une grande entreprise de décolletage de l'Arc jurassien. Les responsables de Swissmetal ont bien essayé de rassurer leurs interlocuteurs en affirmant qu'ils faisaient tout pour améliorer la situation et qu'ils sont en train de mettre en œuvre les recommandations de l'expert Jürg Müller. En attendant, échaudés par le manque de respect affiché par le management à leur égard, ceux-ci ne lui font plus guère confiance et ne sont guère optimistes quant à l'avenir de la Boillat. Même si Swissmetal leur promet que la situation devrait se stabiliser dans un délai de trois mois, et être à nouveau normale d'ici à la fin de l'année. En tout cas, même si les membres de l'AFDT expriment de sérieux doutes quant à l'avenir de la Boillat tel que planifié par Swissmetal, l'association n'entend pas baisser les bras et cherchera à soutenir toute solution permettant d'assurer la pérennité du site de Reconvilier. «C'est pour cette raison que nous serons présents lors de l'assemblée générale des actionnaires du 30 avril afin d'y faire entendre notre voix», indique Sandrine Javet. Article précédent | Article suivant | Sommaire des articles Ressources liées
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Actualisé le 19.11.06 par webmaster
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