Swissmetal | Fermeture de la Cantine DSR

Un nouveau coup dur

Source & copyright : Journal du Jura
Date : mercredi 7 décembre 2005
Auteur : Philippe Oudot
Après la fonderie, c'est la Cantine qui devrait disparaître. La gérante a déjà été mise au parfum, même si, du côté de Swissmetal, on se refuse à confirmer.
Depuis bientôt 50 ans, les collaborateurs de la Boillat peuvent se restaurer à un bon prix à «La Lingotière», le restaurant d'entreprise exploité par la société DSR. Mais sa gérante, Isabelle Faigaux, vient d'apprendre qu'elle va devoir prochainement mettre la clé sous le paillasson. «On m'a dit que je dois encore en être officiellement informée par quelqu'un de la direction à Dornach», confie-t-elle.

En fait, ce n'est pas la première fois que Swissmetal s'en prend à la Cantine de la Boillat, dont le bâtiment appartient à la fondation en faveur du personnel. En février dernier, un consultant de Swissmetal, Patrick Huber-Flotho (un proche de Martin Hellweg), avait déjà voulu la fermer sous prétexte qu'elle coûtait trop cher à l'entreprise.

Responsable de DSR pour les régions Jura, Jura bernois, Neuchâtel et Fribourg, Roland Deléchat confirme. A l'époque, il avait fallu l'intervention résolue d'Albert Gaide, alors directeur ad interim du site de Reconvilier, pour éviter la fermeture de La Lingotière et trouver un terrain d'entente en diminuant les charges (désormais inférieures à 100 000 fr.). Mais depuis, Roland Deléchat n'a plus eu le moindre contact officiel de Swissmetal concernant le contrat liant l'entreprise à la société DSR. «Je sais simplement que les gens de Dornach ont voulu savoir si cette convention, renouvelée en 2002, est toujours d'actualité», indique-t-il. Toutefois, étant au courant de la situation qui prévaut à Reconvilier, il dit s'attendre à ce que la direction générale demande à renégocier ledit contrat. Voire à ce qu'il soit dénoncé.

Comme l'explique Isabelle Faigaux, cette fermeture serait un coup dur pour les habitués. A savoir un certain nombre de collaborateurs, des retraités et des gens de l'extérieur. En plus, l'équipe de cuisine fournit aussi les repas aux enfants de la crèche municipale de Reconvilier. Et Isabelle Faigaux d'ajouter qu'en plus, bon nombre des collaborateurs qui travaillent dans les équipes de nuit viennent également y prendre leur petit déjeuner. Avec ses deux collaborateurs - dont un cuisinier qui a fait son apprentissage au restaurant gastronomique du Cerf, à Sonceboz - elle délivre ainsi une centaine de repas par jour.

Isabelle Faigaux se dit consternée par ce qu'elle appelle «la chronique d'une mort annoncée, qui vise à supprimer tous les petits avantages qu'avaient encore les ouvriers». D'autant qu'il y a une quinzaine de jours à peine, Sam Furrer, chef du personnel du groupe, lui avait dit qu'elle n'avait pas de souci à se faire. Mais refusant de baisser les bras, la gérante dit vouloir se battre pour tenter de trouver une solution.

Du côté de la direction générale, Sam Furrer refuse de confirmer la fermeture de la Cantine. Il admet toutefois que la question est à l'étude, dans le cadre de la préparation du budget, Swissmetal désirant réexaminer l'ensemble de ses coûts. Il assure toutefois qu'aucune décision n'a encore été prise à ce sujet. Dans tous les cas, note Roland Deléchat, «si Swissmetal devait dénoncer le contrat, il y a un délai de dédite de six mois, et je compte bien le faire respecter».

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