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Imprimerie Weber | Les négociations entre la direction et la commission d'entreprise ont échouéY aura-t-il des licenciements ?
Dans un communiqué publié hier, le syndicat Comedia affirme craindre qu'«un scénario tel que celui développé par Swissmetal à la Boillat ne se reproduise. La logique financière consistant à exploiter les salariés pour verser des dividendes aux actionnaires a atteint ses limites chez Weber, mais aussi dans les autres entreprises du groupe Arques.» Les salariés de l'entreprise Weber craignent en effet une vague de licenciements, la direction ayant annoncé mardi soir qu'«elle prendrait des mesures douloureuses». Le discours d'Ulli Seibel se veut cependant moins alarmiste: selon lui, l'entreprise Weber n'aurait pas l'intention de procéder à des suppressions massives d'emplois: «Il est cependant clair que, à l'instar de n'importe quelle autre entreprise, nous sommes soumis aux lois du marché et ne pouvons par conséquent pas promettre qu'il n'y aura aucun licenciement.» Mesures d'assainissement Le syndicat précise qu'il y a quelques semaines, Ulli Seibel avait annoncé qu'«il attendait du personnel une participation aux mesures d'assainissement». Le directeur général avait ensuite concrétisé sa proposition en demandant au personnel - toujours selon le syndicat - de renoncer à la moitié du 13e salaire, de travailler gratuitement 120 heures par année, d'être plus flexible et de travailler 26 samedis par année. Des propos que nuance Ulli Seibel: «Dans le domaine de l'impression, il est inévitable de travailler le samedi, ce que font d'ailleurs déjà nos ouvriers. Nous souhaitons optimiser la planification des samedis afin de garantir plus d'efficacité. Concernant le 13e salaire, nous avons décidé de n'en payer que la moitié et de compenser l'autre moitié en partie, selon la bonne marche des affaires.» Conseillé par le syndicat Comedia, le personnel était entré en matière et avait accepté une flexibilité accrue, liée à la soumission au contrat collectif de travail de l'industrie graphique: il était prêt à travailler 17 samedis par année, ce qui aurait permis à l'entreprise, selon le syndicat, d'économiser plusieurs centaines de milliers de francs. Au lendemain de l'échec des négociations, le personnel cache mal son inquiétude, ni sa déception. Propriété du groupe français Partenaire Livres depuis 1999, l'imprimerie Weber a été vendue il y a quelques mois au groupe allemand Arques, qui a racheté huit imprimeries au cours des deux dernières années, principalement en Allemagne, mais aussi en France, en Autriche et en Suisse. Elles sont regroupées au sein de la société Arquana, filiale d'Arques, et occupent plus de 1000 salariés pour un chiffre d'affaires attendu de 220 millions d'euros. Article précédent | Article suivant | Sommaire des articles Sur le même sujet
Actualisé le 30.11.06 par webmaster
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