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Bourse | Il n'y a pas de fumée sans feuEditorial de Philippe Oudot
En février dernier, en annonçant l'acquisition de Busch-Jaeger, le CEO avait présenté cette entreprise comme un véritable joyau dont la productivité était largement supérieure à celle de la Boillat. On aurait donc pu s'attendre à voir la valeur ajoutée brute du groupe (VAB, chiffre d'affaires moins la valeur du métal) faire un bond en avant. Or, malgré une conjoncture on ne peut plus favorable, la VAB n'a progressé que de 13%. Quant au bénéfice qui atteint tout juste 3,1 mios de francs malgré la vente spéculative de métaux, il est bien maigre. Martin Hellweg a donc encore fort à faire pour atteindre le taux de rentabilité de 9% promis aux actionnaires lors de l'assemblée générale de 2005. Des chiffres qui en disent long sur la performance réelle du groupe. Alors comment expliquer cette envolée du titre? De toute évidence, elle ne repose sur aucune base objective solide. Or, il n'y a pas de fumée sans feu. Sachant qu'une bonne partie des transactions se font hors Bourse, il y a tout lieu de croire qu'il s'agit d'achats spéculatifs effectués par Dieu sait qui pour attirer l'attention de quelque pigeon. Dans le monde des affaires, on trouve toujours un tocard pour croire qu'un titre qui flambe pareillement ne peut être qu'une bonne affaire! Il ne serait donc pas étonnant qu'on apprenne sous peu qu'une bonne poire vient de prendre le contrôle du groupe Swissmetal. Le CEO aura alors gagné la partie et pourra s'en aller tranquillement les poches pleines. Délire de journaliste? Pas si sûr. Article précédent | Article suivant | Sommaire des articles Sur le même thème
Actualisé le 19.11.06 par webmaster
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