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La balle est dans le camp de SwissmetalEditorial
Tout le monde attend en effet de cette rencontre des engagements clairs de Swissmetal. Car en foulant au pied le protocole d'accord conclu sous l'égide de la conseillère d'Etat Elisabeth Zölch, après la première grève, la direction et le conseil d'administration portent l'entière responsabilité du conflit actuel. Et donc de l'état de déliquescence dans lequel se trouve aujourd'hui la Boillat. En conséquence, c'est à Martin Hellweg et Friedrich Sauerländer de faire le premier pas. Si, comme ils le prétendent, ils veulent vraiment que la Boillat retrouve son niveau de production - et de qualité -, ils doivent faire amende honorable et revenir à ce fameux protocole d'accord. Ils doivent également réengager tous les employés licenciés. Y compris les cadres! Sinon? Eh bien la médiation risque fort de voler en éclats. Car du côté de la Boillat, malgré les beaux discours de Henri Bols, il ne fait guère de doute que les employés considéreraient un tel refus comme un nouveau camouflet. Nul doute non plus qu'ils claqueraient alors la porte de la médiation pour reconduire des mesures de lutte. Va-t-on vers une reprise de la grève? Peut-être, mais pas forcément. Puisque ce pourrait être un excellent prétexte offert à Martin Hellweg pour fermer la Boillat. Quitte à n'y laisser qu'un vague centre de distribution, histoire de ne pas avoir à payer les frais de décontamination des sols. Mais quoi qu'il en soit, c'est aussi l'heure de vérité pour Swissmetal. A la veille de son assemblée générale, le groupe est en effet financièrement au bord du gouffre et a besoin d'une sérieuse recapitalisation. Les actionnaires seront-ils encore dupes ou sauront-ils enfin remettre Martin Hellweg à l'ordre? Article précédent | Article suivant | Sommaire des articles
Actualisé le 19.11.06 par webmaster
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