Inauguration de l'Impasse Hellweg

En effet, constate la Coordination, la stratégie du manager allemand, qui pensait pouvoir transférer le savoir-faire et la technologie de Reconvilier à Lüdenscheid, se solde par un terrible échec: «Les dirigeants ont simplement oublié que les produits se fabriquent d'abord par des personnes et des compétences, et ensuite avec des machines. La horde germanique qui s'abat sur la Boillat peut bien piller tout ce qu'elle veut, elle ne fabriquera toujours que de la médiocre qualité Lüdenscheid», assène Solidarité Boillat.

Poursuivant son analyse, elle constate que la stratégie visant à concentrer à Dornach toute la transformation à chaud était d'autant plus aberrante que Swissmetal n'a pas les moyens de ses ambitions. Alors même que la conjoncture économique est favorable, «le groupe ne garde la tête hors de l'eau qu'en vendant ses stocks et ses bâtiments».

Par ailleurs, la Coordination constate que la fermeture de la Boillat est bel et bien le but de la «task force» allemande aux commandes de la Boillat: n'a-t-elle pas fixé comme objectif le doublement de la productivité ces trois prochains mois, et cela sans en donner les moyens? «D'ailleurs pour eux, la Boillat n'existe déjà plus. Le nouveau nom du site est Swissmetal Reconvilier. Après le pillage industriel, voici le pillage identitaire.»


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Portrait du groupe de coordination "Solidarité Boillat"