Unia met en garde contre les hedge funds

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AP
Dimanche 3 juin 2007
Le syndicat Unia est inquiet de l'emprise croissante des fonds spéculatifs internationaux sur l'industrie suisse. "La place financière détruit des emplois en Suisse", ont déploré les délégués.
Lors de l'assemblée sectorielle du syndicat samedi à Berne, une centaine de délégués ont lancé un appel aux caisses de pensions et aux banques afin qu'elles ne fassent pas le jeu de spéculateurs sans scrupules qui détruisent des emplois.

Rendements

"Si nous ne stoppons pas les requins de la finance, ils anéantiront ces prochaines années des dizaines de milliers d'emplois dans l'industrie", a dénoncé Unia. Il en veut pour preuve les récents déboires d'entreprises industrielles comme Unaxis, Saurer, Ascom, Swissmetal ou Implenia.

Ces fonds spéculatifs n'hésitent pas à "dépecer les entreprises et piller leurs réserves" pour atteindre des rendements de 20% ou plus. Or, ils le font "avec l'aide complaisante des grandes banques et des banques cantonales". Ce sont finalement les travailleurs qui font les frais de spéculations qui les privent de leur gagne-pain.

Stopper les excès du capitalisme

"L'heure est venue de stopper les excès du capitalisme financier", plaide le syndicat. Il lance donc un appel aux conseils de fondation des caisses de pensions afin qu'ils ne confient pas leur argent aux fonds spéculatifs.

Plus de transparence

Les délégués demandent également plus de transparence et de contrôle en durcissant le droit de la société anonyme: il s'agit de préciser les obligations de publier des informations et de réglementer le marché financier de manière plus stricte.
En outre, les banques et en particulier celles qui bénéficient de garanties d'Etat doivent "être rappelées à leur devoir pour encourager, par l'octroi de crédits, les entreprises qui, PME en tête, créent des emplois".
Actualisé le 04.06.07 par webmaster
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