Swissmetal Boillat | «Swissmetal a fait de gros efforts»

Elle indiquait que si Swissmetal n'était pas en mesure de lui livrer rapidement la matière commandée, cela pourrait mettre en péril la survie même de l'entreprise, qui «consomme» environ 50 tonnes d'alliages Boillat par semaine.

Depuis, la maison tessinoise a pris un certain nombre de mesures pour faire face à la situation. Comme l'avait indiqué au JdJ son président Giorgio Pagani en juillet, Premec a reconstitué un département «lopins» (ébauches pour les pointes de stylo) et ne commande plus à la Boillat que le fil nécessaire à la production de ces derniers. De plus, la société a développé un «plan B» et est en train de réorienter une partie de sa production en optant pour des pointes de stylo en acier inox plutôt qu'en maillechort. Une option devenue possible en raison de l'explosion des prix du cuivre, qui rend désormais les pointes en acier concurrentielles. Reste toutefois des problèmes techniques à surmonter, notamment pour la mise au point de nouvelles encres adaptées pour l'acier inox.

Aujourd'hui, Premec constate que ses pressions ont quand même eu un effet positif. Son directeur technique Sergio Santini indique que Swissmetal a fait de très gros efforts ces derniers temps pour honorer ses commandes. «Nous avons dû revoir à plusieurs reprises notre planification et fixer un plancher pour nos livraisons. Nous sommes sur le fil du rasoir, mais nous recevons ce dont nous avons impérativement besoin. Compte tenu de la situation actuelle, nous sommes donc relativement satisfaits», indique-t-il.

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