Swissmetal Boillat | Remise de la pétition au Conseil exécutif

Au secours du tissu industriel menacé

Source : Journal du Jura
Date : lundi 27 juin 2006
Auteur : Philippe Oudot
Copyright : Le Journal du Jura
Hier, six délégués de la Boillat ont remis au conseiller d'Etat Andreas Rickenbacher la pétition qui demande que l'Etat puisse intervenir quand le tissu industriel est menacé.
Une délégation de la Boillat, emmenée par Nicolas Wuillemin, figure emblématique du mouvement, s'est rendue hier matin à Berne au siège de la Direction de l'économie publique du canton de Berne. Elle y a rencontré le conseiller d'Etat Andreas Rickenbacher et lui a remis une pétition munie de 6417 signatures en faveur de l'usine Swissmetal Boillat. Cette pétition avait été lancée à l'occasion de la manifestation nationale de soutien à la «Boillat», le 8 avril à Berne. Le texte demande la création d'une base légale pour permettre aux autorités d'intervenir pour éviter «un pillage industriel comme celui de Reconvilier». La démarche a été élargie à d'autres cantons, notamment à Genève où 1013 signatures ont été remises à la chancellerie du canton.

Dans un premier temps, les organisateurs avaient souhaité lui remettre la pétition lors de la manifestation des 10 et 11 juin dernier. Mais celui-ci leur avait expliqué que selon l'usage, c'était à eux de se rendre à la chancellerie pour y déposer leur pétition. Il leur avait toutefois proposé de venir la lui remettre au siège de la Direction de l'économie publique.

Intérêt pour la Boillat

Comme le souligne Nicolas Wuillemin, «c'est un signe assez fort de l'intérêt qu'il porte à la Boillat». Après lui avoir remis le document muni des 6417 paraphes, la délégation a pu s'entretenir une vingtaine de minutes avec le conseiller d'Etat. Dès son entrée en fonctions, Andreas Rickenbacher n'a pas caché que ce conflit lui tenait à cœur et il a très vite rencontré le médiateur Rolf Bloch, afin d'avoir des informations de première main.

Au cours de leur entretien avec le conseiller d'Etat, poursuit Nicolas Wuillemin, la délégation lui a demandé s'il serait disposé à faire partie de la commission de contrôle qui devrait être mise sur pied pour s'assurer du respect des propositions de l'expert. «Il nous a dit qu'il ne pourrait pas en faire partie lui-même, mais qu'il était prêt à accompagner cette commission dans l'accomplissement de sa tâche.»

Par ailleurs, les membres de la délégation ont fait savoir au conseiller d'Etat que contrairement à ce que Swissmetal affirme, le problème est encore loin d'être réglé à Reconvilier. Le manque récurrent de matière empêche toujours l'usine de produire, si bien que les clients ne sont livrés qu'au compte-gouttes. Par ailleurs, ils l'ont informé qu'ils vont adresser des contre-propositions à l'expert afin d'obtenir des garanties. «Nous ne voulons pas répéter l'erreur de novembre 2004. Quand Swissmetal dit que la fonderie sera maintenue pendant quelques années, nous voulons savoir combien. Nous voulons aussi des garanties quant à nos spécialités qui doivent continuer à être coulées chez nous», souligne Nicolas Wuillemin.

Proposées par les commissions, agréées par la délégation à la médiation, ces propositions seront envoyées à l'expert Jürg Müller, puis soumises à Swissmetal. Ensuite seulement le personnel pourra faire son choix.


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Actualisé le 19.11.06 par webmaster
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