La Boillat : et maintenant ?

Newsletter du 9 avril 2006

Chère sympathisante, cher sympathisant,

Il est de ces journées qui comptent dans une vie. Le 8 avril 2006 en fait désormais partie.
Combien étions-nous? Nous ne le saurons jamais, mais l'estimation de 2'500 publiée par l'ATS me laisse songeur, sachant que la superficie de la place fédérale est d'environ 2'200 m2 ... cela veut dire que nous avions presque un mètre carré par personne... on aurait pu organiser un gigantesque tournoi de badminton et tous jouer en même temps...

Mais passons. Contentons-nous de noter que les m2 n'ont pas la même surface à Berne qu'à Reconvilier, ça doit être la différence d'altitude...

Quoiqu'il en soit, ceux qui ne voient que la quantité (bilan, chiffres, comptage et comptabilité) oublient qu'il ne s'agit que d'une dimension parmi bien d'autres.

En pensant aux autre dimensions, ces mots tant de fois martelés naissent encore une fois sur mon clavier: solidarité, respect, dignité, détermination... C'est tellement palpable à chaque étape de ce conflit que cela en devient presque obsessionnel. Mais, même si la langue française est riche, il n'y a pas beaucoup d'autres mots que ceux-là pour résumer l'atmosphère du 8 avril 2006 à Berne.

Qui aurait pensé vivre ça, pour petite usine perdue dans un coin du pays? Lorsque Swiss Re a annoncé une suppression de 1'700 emplois en janvier de cette année, ils étaient combien à Berne ?

D'aucun présentent ce mouvement comme un élan de solidarité essentiellement régional. Il faudra qu'ils m'expliquent alors pourquoi j'ai du rester debout dans le train Fribourg-Berne...

"Grazie a nostri cari amici" pour leur présence, merci aux Vaudois, Genevois, Fribourgeois, côtoyés le temps du voyage. Merci et bravo à tous les autres participants qui ont fait résonner les murs de la capitale...

Nous sommes déjà debouts. À nous de réveiller les autres.

Et maintenant?

Maintenant, il est temps de monter la pression d'un cran sur nos chères institutions politiques.

Grâce à l'impulsion d'un groupe d'amis genevois, une pétition à adresser aux autorités cantonales est née. Vous trouverez toutes les indications sur www.laboillat.ch ( ou plus directement sur http://berne.laboillat.ch ) . L'idée de base, dont la recevabilité a été vérifiée sur le plan juridique, est d'exiger des cantons qu'ils se dotent d'un moyen d'action dans un cas tel que celui de la Boillat.

Encore une signature? Oui. Mais celle-ci, contrairement à la déclaration de soutien, sera authentifiée et remise aux autorités de chaque canton le 1er mai prochain.

Nous nous sommes levés, nous sommes debouts... nous n'allons pas nous rendoooormir de sitôt.

Bien à vous, avec encore dans le fonds des yeux les images d'une journée d'exception.
Pierre-Yves Niederhauser
Actualisé le 12.06.06 par webmaster
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