Le groupe soleurois Swissmetal ne gagne presque plus rien

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ATS
Vendredi 7 novembre 2008
Le groupe soleurois Swissmetal, spécialisé dans les produits spéciaux à base de cuivre, ne gagne presque plus rien. Sur les neuf premiers mois de l'année, son bénéfice net s'est effondré à 2000 francs, contre 8,2 millions un an plus tôt.
Le résultat opérationnel (EBIT) s'est pour sa part écroulé de 75% d'une année à l'autre, à 3,1 millions de francs, pour un chiffre d'affaires brut en net repli de 18% à 260,3 millions. La valeur ajoutée brute (VAB, soit le chiffre d'affaires brut des usines moins le coût du métal) a pour sa part reculé de 11% à 85,7 millions.

Ces taux de croissance négatifs comme le montant du bénéfice net ressortent d'une lettre aux actionnaires publiée vendredi parallèlement à un communiqué de résultats qui se veut plutôt rassurant.

Ce qui n'empêche pas ce communiqué de relever, après mention d'entrées de commandes en légère hausse de 2,6 millions à 93,7 millions de francs durant la période sous revue, que "malgré tout, Swissmetal se prépare à divers scénarios conjoncturels" selon l'évolution du contexte économique.

A fin octobre Swissmetal employait 706 personnes (en équivalents plein-temps) à Dornach (SO) ainsi que dans ses usines de Reconvilier (BE) et Lüdenscheid (Allemagne).

Le groupe fabrique et commercialise à l'échelle mondiale des produits à base de cuivre et d'alliages de cuivre, notamment pour les secteurs de l'électronique, des télécommunications, de l'industrie automobile et pétrolière, de la bureautique (pointes de stylos à bille), de l'horlogerie et de l'architecture.

Concernant la baisse de 55,2 millions de francs du chiffre d'affaires par rapport aux neuf premiers mois de 2007, Swissmetal l'explique par une baisse des prix des métaux, mais aussi par un volume de production moindre résultant du transfert des activités sur la nouvelle presse à extrusion installée à l'usine de Dormach (SO).

L'installation, inaugurée au début de l'année et dont Swissmetal se promettait beaucoup, continue à poser de gros problèmes de mise au point. Installée à l'issue d'un long et douloureux processus de restructuration, elle avait nécessité un investissement initial de 30 millions de francs.

La centralisation des activités de fonderie à Dornach assortie de compressions d'effectifs sur les différents sites avaient déclenché des grèves dures en 2004 et en 2006 à Reconvilier, dans le Jura bernois. La direction de Swissmetal emmenée par son patron allemand Martin Hellweg avait toutefois fini par imposer ses vues.

Dans sa lettre aux actionnaires, Martin Hellweg continue par ailleurs à faire montre d'optimisme. "Nous observons une confiance croissante chez nos employés qui travaillent sur la presse à extrusion, qui s'habituent à siéger devant plusieurs écrans d'ordinateurs pour contrôler la machine par 'joystick', plutôt que de lui donner un occasionnel coup de marteau comme auparavant", écrit-t-il.

Et d'ajouter que cette presse "sera au coeur de la production par formage à chaud à Dornach, et cela pour l'ensemble de notre production en Suisse. Cela nous rendra de façon significative plus efficaces et compétitifs".

Le groupe n'a pas accompagné ses résultats de prévisions chiffrées pour l'ensemble de l'exercice 2008 ou à plus long terme. A la Bourse suisse, aucun titre Swissmetal ne s'est échangé vendredi juqu'à 11h30. L'action au porteur du groupe s'est fortement dévaluée depuis janvier, s'affichant jeudi à 12,75 francs contre 27,40 francs au début de l'année.


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Actualisé le 13.11.08 par webmaster
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