Les journalistes opposés à l'innovation technologique

Source et copyright : Le Temps Vendredi 4 avril 2008 Auteur : Emmanuel Garessus

CFF Cargo supprime 126 emplois à Bellinzone et la presse s'emballe. Si Novartis réduisait l'effectif de 500 unités, c'est à peine si le journal local le mentionnerait. Pour que la presse s'en mêle, il faut une grève, comme lors de l'affaire Swissmetal, selon Kurt Zimmermann, dans la Weltwoche.

Les journalistes aiment les grèves, leur mélange d'action, de trotskistes au poing levé et de sueur prolétarienne. C'est du romantisme pur, écrit-il. Les Frizzo ou Daguet deviennent des stars comme Carla Bruni ou Paris Hilton.

La raison de ce choix tient moins au fait que les journalistes sont en majorité à gauche qu'à leur opposition à l'innovation technologique. Comme les syndicalistes, les journalistes sont ennemis du progrès, selon le chroniqueur. Celui-ci est combattu même s'il augmente la rentabilité du média. On le voit clairement avec l'arrivée d'Internet dans les rédactions. Mais il sera aussi difficile de revenir à la loco à vapeur dans les transports qu'à la machine à écrire Hermes dans les médias.