Furrer commente les résultats du 3ème trimestre 2007

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Le Journal du Jura
Samedi 10 novembre 2007
Auteur : Philippe Oudot
Le JdJ revient sur les résultats de Swissmetal au 3e trimestre et sur les nombreuses zones d’ombre que recelait le communiqué officiel. Explications du porteparole de Swissmetal Sam Furrer.
Dans son communiqué balancé mercredi soir, le groupe Swissmetal a qualifié de «réjouissants» ses résultats au 3e trimestre (voir Le JdJ de ce jeudi). N’ayant pu atteindre ce soir-là son porte-parole Sam Furrer pour lui demander de plus amples informations, Le JdJ y revient donc.

Si le groupe a bien annoncé un chiffre d’affaires brut de 315,5 mios de francs, celui généré par les activités propres de Swissmetal a atteint en réalité 296 mios de francs, confirme Sam Furrer. La vente de produits fabriqués par des tiers s’est en effet élevée à 19,4 mios de francs.

Selon les chiffres fournis, la marge brute a augmenté de 15,8 mios pour atteindre 114,3 mios (+16%). Environ un tiers de ces 15,8 mios provient de la vente de stocks, admet le groupe dans son communiqué. Le reste, indique-til, provient de l’augmentation de la part des spécialités à haute valeur ajoutée et «l’optimisation des achats de métaux ». Refusant de donner des indications plus précises sur la répartition, Sam Furrer note simplement que c’est surtout le secteur des générateurs qui a cartonné et contribué à cette hausse. Et à part ce secteur? «Nous ne donnons pas d’autres détails.»

Interpellé à propos de la forte différence entre la marge brute et la valeur ajoutée brute (VAB) par rapport au 3e trimestre 2006 (elle a quasi doublé, passant de 9 à 18 mios), Sam Furrer répond aconiquement que cela s’explique par plusieurs facteurs, sans donner plus de détails.

Le JdJ voulait aussi savoir comment Swissmetal explique les résultats inférieurs aux attentes dans les segments des connecteurs et des pointes de stylo – qui étaient deux des produits phares de la Boillat. Baisse d’autant plus surprenante que, cette année, le groupe ne peut plus invoquer la grève et ses conséquences, et qu’il ne cesse de vanter le bon travail des nouveaux cadres à Reconvilier. «Cela tient essentiellement aux fluctuations du marché», commente sobrement le porte-parole.

Dans son communiqué, Swissmetal annonçait par ailleurs que pour contrer la nette baisse dans le secteur de l’architecture, il voulait «étendre son activité dans ce segment aux solutions systèmes». Késako? En fait, explique Sam Furrer, tout en restant dans un secteur de niche, le groupe veut quelque peu standardiser son offre. «On peut imaginer qu’un client propose ce type de produits dans son propre catalogue », avance-t-il. Pas question toutefois de se lancer dans une production de masse.

Par ailleurs, comment expliquer que les charges de personnel aient passé de 55,7 à 57,7 mios, alors que Swissmetal a supprimé 123 postes (-14%)? «La base de comparaison n’est pas la même», argumente Sam Furrer.

En 2006, il y a eu un mois de grève (pas de salaires versés), le site de Lüdenscheid n’était pas encore intégré au début de l’année. De plus, la réduction de personnel s’est faite de manière irrégulière, si bien qu’on ne peut tirer d’enseignements d’enseignements linéaires de ces chiffres. En revanche, poursuit-il, les licenciements qui viennent d’être prononcés permettront à coup sûr de réduire les charges de personnel de manière importante l’an prochain.

«Prêtes dans 6 à 12 mois»

Alors même que Swissmetal présentait sa dernière innovation – les «SolarTiles» – mercredi, le CEO Martin Hellweg admettait qu’elles n’étaient pas encore au point. Alors, pourquoi ne pas avoir attendu qu’elles soient prêtes à être commercialisées? Swissmetal ne vend-il pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué? Non, estime Sam Furrer, il reste certes encore quelques obstacles à franchir, mais le produit est déjà bien avancé et se trouve en phase de test. Il devrait pouvoir être produit de manière industrielle «dans un délai de 6 à 12 mois». Où ça? «En bonne partie à Dornach, avec certains travaux confiés à des sous-traitants.

De la Deux à la Une

Une des deux usines de la Boillat sera bel et bien fermée, mais contrairement à ce que le groupe avait annoncé et confirmé aux actionnaires lors de l’assemblée générale, Swissmetal va concentrer toutes les activités dans l’usine 1 au lieu de la 2. En fait, explique Sam Furrer, la direction et l’encadrement de Reconvilier ont réexaminé la situation et ont conclu que l’ancienne usine offrait plus d’avantages, l’objectif restant de faire de la Boillat un centre de finishing spécialisé pour le décolletage. «Le déménagement des machines sera moins compliqué et pourra se faire plus rapidement. De plus, le flux de production pourra être rationalisé au mieux. Enfin, cette opération permettra de faire d’importantes économies.» Quant à l’usine 2, Swissmetal a l’intention de la vendre ou de la louer. Pour autant qu’il trouve preneur... S’agissant des anciennes presses, Sam Furrer refuse de confirmer ou d’infirmer si la Klus finira à la ferraille, et si la Loewy sera déplacée en Asie, dans l’hypothétique site de production dont Swissmetal annonce toujours l’installation prochaine.


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