Pour plus d'intervention de l'Etat dans l'économie

Courrier des lecteurs

Depuis 1992 et le refus de l'Espace économique européen, Christophe Blocher et ses «amis politiques» ont lentement mais sûrement imposé leur ligne politique à la fois conservatrice, isolationniste et xénophobe sur les plans national et international et néolibérale sur le plan économique. Swissmetal est dans ce sens le symbole le plus récent de cette nouvelle manière de faire de l'économie aux détriments des individus.

Le capitalisme social auquel était attachée la Suisse est en train de disparaître corps et âme dans les méandres d'une globalisation devenue folle et volontairement non maîtrisée par les tenants d'un libéralisme sauvage. Notre Constitution n'autorise pas un président en fonction, dans le cas de Swissmetal Joseph Deiss, à intervenir de manière énergique pour éviter de douloureux licenciements ou même, comme en France, imposer un plan

social. L'UDC, version Blocher et consorts, voit cela d'un bon œil, elle qui est la partisane acharnée d'un marché libéré de toute intervention étatique. Elle qui applique aussi, via son ministre le plus zélé, une cure d'amaigrissement draconienne à l'Etat fédéral. Dans ce contexte, Alain Berset et Christian Levrat ont un grand mérite, n'en déplaise à certains, de vouloir lancer une grande plate-forme sociale-démocrate en appelant le PDC à monter à bord en lui rappelant qu'il est d'abord le parti de la solidarité et du capitalisme à visage humain et non pas le parti suiviste de l'UDC.

Demander plus d'intervention de l'Etat dans l'économie, est-ce vraiment demander la lune?


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